Calculs urinaires : Comprendre et Agir
Facteurs de risque
Les causes sont le plus souvent multiples (alimentation, manque d’hydratation, sédentarité, hérédité…), chez les patients multirécidivistes il faut savoir rechercher une cause sous-jacente (hyperparathyroïdie, hypercalciurie…).
Lorsque les calculs restent dans le rein ils sont le plus souvent asymptomatique, c’est lorsqu’ils migrent dans l’uretère qu’ils peuvent alors bloquer l’écoulement d’urine entre le rein et la vessie et provoquer une crise de colique néphrétique, douleur très intense, brutale, qui peut nécessiter une prise en charge chirurgicale en urgence.
Traitements
Le traitement médical est utilisé lorsque les calculs mesurant moins de 5 mm car le plus souvent ils s’évacuent spontanément ; il faut simplement calmer la douleur le plus souvent avec des anti-inflammatoire.
La lithotripsie extracorporelle ou plus communément appelé « la baignoire », il s’agit d’un système qui envoie des ondes de choc à travers la peau jusque dans le calcul de manière à le faire exploser. Ce traitement peu invasif est utilisé principalement pour les calculs rénaux de plus de 5 mm et pour les calculs du bas uretère. Le taux de succès complet est de l’ordre de 60%.
L’urétéroscopie laser, cette technique utilise un endoscope (sorte de petite caméra dans laquelle peuvent passer des instruments : fibre laser, pince, sonde à panier…) ; ce type d’intervention se déroule sous anesthésie générale. L’endoscope est introduit par les voies naturelles et remonte les canaux urinaires jusqu’au contact du calcul ; une fois positionné on utilise la fibre laser de manière à fragmenter le calcul.
La néphrolithotomie per-cutanée permet de traiter de volumineux calculs, cette intervention se déroule sous anesthésie générale ; elle consiste à mettre un tuyau rigide de 3 cm de diamètre à travers la peau du dos jusque dans le rein, une fois en place, on utilise cet accès pour introduire un système optique couplée à un instrument qui broie le calcul.
La « sonde double J » est un fin tuyau creux en silicone dont l’extrémité supérieur est positionnée dans le rein et l’extrémité inférieur dans la vessie. Cette sonde permet de vider le rein lorsqu’il est obstrué, lorsque l’uretère est trop fin pour permettre de le préparer en exerçant une dilatation passive où en fin d’urétéroscopie de manière à assurer la perméabilité de l’uretère malgré l’œdème. Cette sonde peut occasionner des envies fréquentes d’uriner et des douleurs dans le rein lors des mictions.